Quarante-huit heures. Le délai, très court, imparti au lutteur de Saône-et-Loire pour faire le poids et assurer ce remplacement en équipe de France. Double tenant du titre, le gaillard aurait pu la jouer fier à bras, se faire désirer. Jean-Baptiste a préféré porter sa revanche sur le tapis. Sa pesée réussie, la veille au soir, constituait une première victoire significative.
Son attitude, face au Japonais Tashimo, va lever tous les doutes. Le sociétaire du pôle France de Ceyrat n’est pas là pour faire nombre, mais bel et bien pour permettre aux tricolores d’espérer une deuxième médaille après l’or de Koumba Larroque. Un temps distancé, Jean-Baptiste va exploiter la longueur du combat pour grignoter son handicap. Revenir à une petite attaque d’une égalité qui pourrait faire basculer l’affrontement. D’autant que toute la colonie française donne de la voix.
Pas suffisant. Le Japonais, parfait dans sa défense debout, oblige son rival à prendre des risques. Jean-Baptiste Miserere ne se défausse pas. Mais en libre notamment, toute initiative qui ne va pas au bout se paye cash. Comme avant lui Théo Mattet (84 kg), le Français quitte la compétition. Mais tête haute, sinon sans regrets, riche d’une nouvelle expérience internationale toujours bonne à prendre.