Axel Louarn-Azaïz est aujourd’hui un sportif de haut niveau grâce au dispositif Lutte de quartier, qui vise à faire découvrir ce sport aux jeunes qui connaissent des situations précaires.
Le destin d’Axel Louarn-Azaïz aurait sans doute été différent sans le dispositif Lutte de quartier. En mars 2013, sous l’impulsion de Vincent Robin, entraîneur, le club de lutte de Champforgeuil ouvre une antenne dans le quartier des Prés Saint-Jean, dont le jeune homme pousse la porte.
L’idée est d’offrir chaque année à une trentaine de jeunes en situation précaire la possibilité d’obtenir des licences à tarif réduit, un covoiturage lors des rencontres, mais également des ouvertures professionnelles (formations d’animateur, d’arbitre…). Les plus âgés se voient confier l’encadrement des plus jeunes.
Le dispositif Lutte de quartier a été présenté à l’Assemblée nationale
Le dispositif a obtenu le soutien de Cécile Untermaier, députée de la circonscription, ce qui a permis à Vincent Robin, Christophe Miséréré, également entraîneur du club, et Christophe Guénot, médaillé olympique de lutte, de le présenter à l’Assemblée nationale en janvier 2015, lors de la finale du concours “Fais nous rêver”. Les valeurs humanistes et pédagogiques du club sont aujourd’hui récompensées par le brillant parcours d’Axel. Du haut de ses 19 ans, il est pensionnaire du Pôle lutte de Dijon, où il prépare un diplôme de dessinateur industriel. Champion de France 2015 en gréco-romaine, vice-champion Méditerranée et membre de l’équipe de France cadets, il a été déçu de sa deuxième place (catégorie junior 55 kg) cette année. « Cela peut compromettre toute ma saison, se désole-t-il. Je vais devoir passer une sélection pour participer au championnat du monde à Mâcon. Si je ne suis pas retenu, ma saison s’arrêtera. »