JB leur a mis la Miséréré.
Champion de France junior des 55 kg à Vallet (Pays de la Loire) samedi soir pour la deuxième année consécutive. Jean-Baptiste Miserere a éclaboussé de son talent la compétition. « Ma grinta plutôt » confie le lutteur de Champforgeuil. Qui avoue un seul regret : l’absence d’Azizov Temerlan.
Un régime drastique, avec près de huit kilos perdus en deux semaines et demie, des répétitions interminables des gammes pour mieux affiner la stratégie, pour au final, une nouvelle médaille d’or, la quatrième de son palmarès déjà bien fourni à 19 ans à peine. Jean-Baptiste Miserere sait pourtant que le chemin est encore long vers la reconnaissance suprême. « En lutte, la perfection n’existe pas. Il y a toujours un point à améliorer par le travail » nous confie depuis le Pole France de Ceyrat, le quadruple champion de France.
Si à Vallet, le week-end dernier, le jeune Miserere, spécialiste de la lutte libre, et digne héritier des frangins Guenot, a maîtrisé un à un tous ses adversaires, il le doit avant tout à une volonté de fer. « C’est plus l’envie que le talent qui a fait la différence dans cette compétition » insiste-t-il en référence notamment à cette finale face à Resul Adilosvki, de l’US Métro. « Déjà à Besançon en début de saison, le match avait été accroché mais là, il l’était encore plus. À six secondes de la fin, j’étais mené 3 à 2 mais j’y croyais encore et j’ai finalement gagné par points techniques » se souvient JB. Une décision qui soulève quelques contestations dans le clan adverse, vite apaisées par l’impassibilité des arbitres. « Ils n’ont pas accepté la vidéo, pour eux, c’était évident, j’avais gagné » souffle-t-il.
L’absence d’Azizov Temerlan
Un quatrième titre de champion de France junior en 55 kg qui, malgré tout, lui laisse un goût d’inachevé. À Vallet, le vendredi, à 12 h 20, au moment de la pesée, JB apprend une mauvaise nouvelle. Azizov Termelan, son plus sérieux rival, celui qui est missionné par la Fédé aux tournois internationaux, est pris en flagrant délit de surpoids sur la balance. « Quand tu es compétiteur, tu préfères tirer les meilleurs et gagner contre les meilleurs. Sincèrement, son absence m’a mis les boules. Il a un coup d’avance sur moi, je le sais bien et je sais aussi que la Fédé va le remettre sur les compet internationales. Là, j’avais l’occasion de lutter contre lui. Même battu, ce n’était pas grave, ce que je voulais était faire un beau combat et d’instaurer le doute dans les têtes des dirigeants de la Fédé » déplore JB.
Heureusement, le calendrier national est bien fait. Du 13 au 15 mai prochains, au Havre, Miserere tient sans doute une occasion en or de prendre une revanche sur le sort. « Si j’ai la chance d’être dans le même tableau que lui dans ces championnats de France seniors, là-bas, c’est lui mon adversaire. Je n’y vais pas pour le titre, je n’ai aucune chance. Ce que je veux, c’est le rencontrer ».
Jean-Baptiste Miserere, licencié à Chamforgeuil : « C’est plus l’envie que le talent qui a fait la différence dans cette compétition ».