« Une soirée très riche. » C’est en ces termes que Vincent Robin, entraîneur au club de lutte de Champforgeuil, qualifie le moment passé mercredi soir à l’Assemblée nationale.
Le club participait à la finale du concours “Fais nous rêver”. Malgré la présence de Christophe Guenot, ils n’ont hélas pas été récompensés. « On était dans les 36 dossiers finalistes sur plus de 600, donc c’est très bien. Mais quand on est sportif, rater la dernière marche, c’est rageant ! »
Quartier
Vincent Robin, Christophe Misereré et Christophe Guénot ont donc défendu leur dossier de “Lutte en quartier”. Une action longue durée, mise en place par le club, au quartier des Prés Saint-Jean. « En fait, nous avons juste mis des mots sur ce que l’on fait depuis des années. Mais je crois que notre dossier partait un peu trop dans tous les sens. On reviendra l’année prochaine, en axant sur une action spécifique. »
Mais entre les « belles rencontres » et les commentaires positifs qu’ils ont reçus, les lutteurs sont revenus de Paris avec un bon moral.
Ils ont ainsi pu expliquer l’ouverture d’une antenne de lutte au cœur du quartier des Prés Saint-Jean, à Chalon, l’accueil de 5 à 12 ados encadrés par des jeunes du club animateurs ou en cours de formation. « On a tenu aussi à mettre en place un encadrement mixte. C’est important dans les quartiers, même si ce n’était pas trop facile au début : en combat, les gars n’appréciaient pas vraiment de se faire lever par une fille ! »
Pôle France
Il y a quelques belles histoires à ressortir de cette initiative. L’un des ados habitant le quartier a aujourd’hui intégré un pôle espoir national et pourrait devenir une des futures stars de la lutte. Un autre a été aidé et suivi par le club. « Avec notre réseau, on a pu lui trouver une formation de sécurité, des stages et un boulot. »
À Paris, le club a également mis en avant son action d’intégration des nouvelles populations immigrées à chalon : Tchétchènes, Kurdes, Albanais… « Avec la lutte, on parle un langage commun. Chez eux, c’est le sport roi. Oui, ça facilite leur intégration mais ça ne résout pas tout ! On a, par exemple, encore du mal à investir les parents. On va essayer de travailler un peu plus sur cet axe. »
Formation, travail avec la PJJ, le handisport ou encore la classe relais du collège Prévert, l’activité de la lutte dépasse largement le cadre du sport. C’était donc une soirée très riche, pour un club très riche, lui aussi.